بسم الله الرحمن الرحيم

 

        Nous savons que le Coran est le Livre d’Allah révélé sur Son serviteur et Messager Mouhammad –salla Allah ‘alayhi wa sallam- en tant que guidée pour les gens, et afin qu’ils méditent sur ses versets.

        Pour que les gens sincères et doués de raison ne puissent douter du caractère divin de ce Livre béni, Allah –‘azza wa jall- y a mis en évidence les preuves claires et incontestables qu’il provient bien de lui.

        Parmi les signes du caractère divin du Coran, nous trouvons divers miracles : scientifiques, historiques, les miracles relatifs aux événements futurs, et les miracles linguistiques. Nous avons tendance, en général, à mettre un accent particulier sur les miracles scientifiques, cependant le premier miracle de ce Livre est sans aucun doute son style inimitable, et ses versets, dont chaque mot est à une place bien précise, reflétant la perfection de la Parole de notre Seigneur –tabaraka wa ta’ala ; et il suffisait aux arabes sur lesquels le Coran a été révélé, de n’entendre parfois qu’un seul verset pour savoir avec certitude que ces mots provenaient d’Allah.

 

        Nous allons donc voir dans cet article un miracle présent dans le meilleur verset du Coran, un verset que nous récitons plusieurs fois par jour, pour la plupart : « Ayat Al Kousi ». La principale raison qui fait de lui le plus Grand du Coran, est qu’il regroupe le principe de l’unicité (Tawhid) sous ses trois formes : l’Unicité de la Seigneurie, de la Divinité et des Noms et Attributs, mais nous allons voir ici, que ce verset renferme également un trésor linguistique prouvant encore une fois la perfection du style utilisé de ce Noble Livre.

Ce verset se divise en 9 phrases que voici :

 

1 – اللّهُ لاَ إِلَـهَ إِلاَّ هُوَ الْحَيُّ الْقَيُّومُ

Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même « al-Qayyum ».

 

2- لاَ تَأْخُذُهُ سِنَةٌ وَلاَ نَوْمٌ

Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent.

 

3- لَهُ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الأَرْضِ

A lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre.

 

4- مَن ذَا الَّذِي يَشْفَعُ عِنْدَهُ إِلاَّ بِإِذْنِهِ

Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ?

 

5- يَعْلَمُ مَا بَيْنَ أَيْدِيهِمْ وَمَا خَلْفَهُمْ

Il connaît leur passé et leur futur.

 

6- وَلاَ يُحِيطُونَ بِشَيْءٍ مِّنْ عِلْمِهِ إِلاَّ بِمَا شَاء

Et, de Sa science, ils n´embrassent que ce qu´Il veut.

 

7- وَسِعَ كُرْسِيُّهُ السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضَ

Son Trône « Kursiy » déborde les cieux et la terre,

 

8- وَلاَ يَؤُودُهُ حِفْظُهُمَا

dont la garde ne Lui coûte aucune peine.

 

9- وَهُوَ الْعَلِيُّ الْعَظِيمُ

Et Il est le Très Haut, le Très Grand.

 

        En apparence, il n’y a aucune corrélation entre les phrases de ce verset, mais lorsque l’on regarde de plus près, on constate que chaque phrase est liée à une autre dans son sens et dans le sujet qu’elle traite.

 

Le lien entre la 1ère et la 9ème phrase :

  

1ère : Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même « al-Qayyum ».

9ème : Et Il est le Très Haut, le Très Grand.

        Toutes les deux traitent des noms et attributs d’Allah, et terminent par deux de Ses Noms, « Al Hayy – Al Qayyoum » pour la 1ère, et « Al ‘Aliy – Al ‘Azhîm » pour la 9ème.

 

Le lien entre la 2ème et la 8ème phrase :

 

2ème : Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent.

8ème : dont la garde ne Lui coûte aucune peine.

        Ces deux phrases traitent du fait qu’Allah est exempt de tout défaut et de tout manque. Allah ne ressent ni fatigue, ne dort pas, ne s’assoupit pas, ne faiblit pas, il est Al Qawî Al ‘Azîz, contrairement à l’être humain qui lui, éprouve ces choses de par son caractère faible et imparfait. Dans la 8ème phrase, Allah nous informe que la garde des cieux et de la terre ne lui coûte aucune peine, or chez les hommes, ce qu’il se produit lorsque quelqu’un garde ou surveille quelque chose, est qu’au bout d’un moment, il sera touché par la fatigue, et il sera donc pris par la somnolence, qui sera suivie par le sommeil. Ainsi, la peine que ressent la créature faible qu’est l’être humain, lorsqu’il est tenu de garder quelque chose, se manifeste par la somnolence et le sommeil. Peine = somnolence et sommeil.

        Allah nous informe donc dans la 8ème phrase, que la garde des cieux et de la terre ne lui coute aucune peine, et dans la 2ème, que la somnolence et le sommeil ne l’atteignent pas –‘azza wa jall-. Voici donc le lien entre ces phrases. SoubhânAllah !

 

Le lien entre la 3ème et la 7ème phrase :

 

3ème : A lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre.

7ème : Son Trône « Koursiy » déborde les cieux et la terre,

        Pour comprendre le lien entre ces deux phrases il est important d’expliquer la différence entre deux Noms d’Allah, « Al Mâlik (المالك) », et « Al Malik (الملك). « Mâlik » avec le Alif de prolongation, est lié à la possession, c’est le nom de celui qui possède, le propriétaire, alors que « Malik » sans le Alif, signifie « Roi ». Le propriétaire est celui qui possède, ceci est donc lié à la propriété. Prenons l’exemple du propriétaire d’une maison, il possède cette maison et ce qui s’y trouve, alors que la Royauté elle, ne s’applique pas sur les objets ; on n’est pas Roi d’une maison, mais celui du propriétaire de cette maison. La royauté est liée au contrôle des personnes, et la propriété est liée au contrôle des objets. Ainsi, la propriété n’implique pas la royauté toute comme la royauté n’implique pas la propriété. Or, Allah nous informe dans la 3ème phrase qu’Il possède tout ce qui se trouve dans les cieux et sur la terre, et rien parmi ce qui s’y trouve n’échappe à sa propriété ; chaque chose se trouvant dans l’univers lui appartient. Ensuite, lorsque nous allons à la 7ème phrase, Allah nous informe que son « Koursi », qui sera traduit par « repose-pied », déborde les cieux et la terre, or le koursi fait partie du Trône, qui est la caractéristique du Roi. Ainsi, Allah est « Al Mâlik » et « Al Malik », Il possède non seulement tout ce qui se trouve dans l’univers –‘azza wa jall-, mais il est également Le Roi de toute la création. Voici donc le lien entre la 3ème et la 7ème phrase.

 

Le lien entre la 4ème et le 6ème phrase :

 

4ème : Qui peut intercéder auprès de Lui sans (illâ) Sa permission ?

6ème : Et, de Sa science, ils n´embrassent que ce (illâ) qu´Il veut.

 

Le jour dernier, toute l’intercession n’appartiendra qu’à Allah. Allah a dit (sens) :

« Dis : L´intercession toute entière appartient à Allah »[1]

        Ainsi, la 4ème phrase traite du fait qu’aucune créature n’aura la moindre autorité, à la seule exception, qui est qu’Allah la lui donne.

Dans la 6ème phrase, Allah nous informe qu’il possède la science et qu’il la donne à qui Il Veut. En d’autres termes, personne n’a de science, à l’exception de celui à qui Allah a décidé de la donner.

        Le lien de ces deux phrases est l’exception et la dépendance du serviteur envers son Seigneur : quiconque possède une quelconque autorité, ou une quelconque science, ne la possède qu’à l’exception qu’Allah ne la lui donne, que ce soit l’intercession le jour dernier ou la science dans ce bas-monde, personne n’est indépendant d’Allah –jalla wa ‘ala-.

 

        Nous avons donc vu, les liens existant entre la 1ère et le 9ème phrase, la 2ème et la 8ème, la 3ème et la 7ème, la 4ème et le 6ème, il nous reste donc la 5ème phrase, qui est toujours traduite par « Il connaît leur passé et leur futur », conformément aux exégèses de ce verset et à son sens, cependant, lorsqu’on le traduit littéralement, ce verset signifie « Il sait ce qu’il y a devant eux et derrière eux » ! La phrase du milieu, qui sépare symétriquement les 8 autres, qui elles, sont liées entre elles de manière symétrique également, nous annonce qu’Allah sait ce qu’il y a devant et ce qu’il y a derrière. Allahou Akbar !

 

Qui est capable de s’exprimer ainsi ?

 

Voici le récapitulatif en couleur :

 

1 – اللّهُ لاَ إِلَـهَ إِلاَّ هُوَ الْحَيُّ الْقَيُّومُ

Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même « al-Qayyum ».

 

2- لاَ تَأْخُذُهُ سِنَةٌ وَلاَ نَوْمٌ

Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent.

 

3- لَهُ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الأَرْضِ

A lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre.

 

4- مَن ذَا الَّذِي يَشْفَعُ عِنْدَهُ إِلاَّ بِإِذْنِهِ

Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ?

 

5- يَعْلَمُ مَا بَيْنَ أَيْدِيهِمْ وَمَا خَلْفَهُمْ

Il connaît leur passé et leur futur.

 

6- وَلاَ يُحِيطُونَ بِشَيْءٍ مِّنْ عِلْمِهِ إِلاَّ بِمَا شَاء

Et, de Sa science, ils n´embrassent que ce qu´Il veut.

 

7- وَسِعَ كُرْسِيُّهُ السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضَ

Son Trône « Koursiy » déborde les cieux et la terre,

 

8- وَلاَ يَؤُودُهُ حِفْظُهُمَا

dont la garde ne Lui coûte aucune peine.

 

9- وَهُوَ الْعَلِيُّ الْعَظِيمُ

Et Il est le Très Haut, le Très Grand.

 

Wa Allahou A’lam.



[1] Sourate 39, verset 44

 

 


Cette découverte étant rapportée par une personne dont j’ignore la méthodologie, et qui présence certaines moukhalafate, son nom n’est pas cité dans l’article.

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Le miracle linguistique d’Ayat Al koursiy